Je pense que comme toutes les filles suivies en PMA, la vue d'une femme enceinte est assez douloureuse.
Mais une femme enceinte inconnue passe encore, on la croise quelques secondes et on l'oublie très vite.Le pire du pire ce sont les femmes enceintes qui vous sont proches et je parle en connaissance de cause puisque j'ai vécu ces  9 derniers mois...la grossesse de ma belle soeur. Honnêtement, avoir un couple infertile est déjà une rude épreuve, mais avoir une femme enceinte à tous les repas de famille...complique la chose.
La douleur ressentie ces 9 derniers mois est indescriptible et a influé sur mon moral et ma joie de vivre.
Je sais cela peut paraître stupide et mesquin....et même si je suis ravie d'être tatie...c'est dur.

Bonjour et bienvenue sur ce notre petit espace.
Je vais commencer par vous raconter un peu notre histoire.
F.( 26 ans)  et moi ( L.(25ans)) sommes ensemble depuis 9 ans. 9 jolies années de bonheur au cours desquelles nous avons fait nos études, obtenu notre travail, déménagé à l'autre bout de la France,et tout ceci bien sùr avec des tas de projets. Le plus important de tous était de fonder une petite famille.

En Octobre  2007 , pleins d'espoir et d'insouciance, nous commençons les " essais" comme on dit.

Au bout d'un an toujours rien. Bon, le médecin nous demande de patienter encore quelques mois et en janvier 2009, nous commençons une série d'examens absolument formidables!
Prise de sang : ok.
Echographies: OK
Prises de sang: ok.
Hystéro: Ok
Test de hünner: faiblement positif ( déjà on n'était pas au top!)
Spermogramme: bon nombre de zozos, bonne mobilité, mais très peu de formes typiques: 15%.
Là, notre gynécologue de ville nous serre la main et nous dit: direction la PMA, bon courage.
Ah bon...ok.
Seulement , pour avoir un rdv à la PMA, il faut être patient, ce n'est donc que 4 mois plus tard que rencontrons notre gynécologue spécialisé à l'hôpital. Nous sommes en Juillet 2009.
Le rdv se passe très bien, le monsieur est très humain...Il nous explique que notre cas n'est pas désespéré  et il nous oriente vers des IAC...inséminations artificielles avec conjoint.
En Septembre nous avons rdv avec un interne qui nous prescrit toutes les piqûres nécessaires, un nouveau spermogramme...et à la fin du mois, nous faisons une insémination.
Je vous passe les détails.
15 jours après...l'insémination s'avère négative. Déception, larmes...
Hier, rdv avec le gygy spécialisé pour faire le bilan de l'iac. Bon, c'est bien nous dit-il, bons follicules, bon tri au niveau des spermatozoides, mais votre endomètre mademoiselle est ...très fin.
Zut, je ne sais même pas ce qu'est un endomètre. l'endomètre c'est donc la paroie de l'utérus dans laquelle le " nid" se fait. il faut donc qu'il soit bien épais.

La décision est la suivante, nous ferons le traitement pour une iac en novembre et si à l'écho l'endomètre est bon alors on fera cette iac2 mais s'il est mauvais on l'annulera et on débutera un traitement de 3 à 6 mois pour faire épaissir l'endomètre...

Voilà donc où  nous en sommes aujourd'hui.