Ce matin, levés un peu plus tard que d'habitude, vers 7h30 ( une heure trente de sommeil supplémentaire...il faut au moins ça pour être en forme pour l'iac!), nous avons pris notre petit déjeuner en amoureux, comme tous les matins d'ailleurs, le ventre un peu noué, mais le coeur plein d'espoir... à tort peut-être.
Nous nous sommes rendus à l'hôpital.Notre hôpital, nous y allons tellement souvent que nous nous octoyons le droit de dire: notre hôpital, notre spécialiste, notre salle d'échographie...
Enregistrement aux différentes caisses: ici il faut montrer patte blanche: donner 3 fois les cartes vitales, cartes di'dentité, justificatif de domicile, les 100%... Bref, non, on ne vous fera pas une insémination par erreur n'ayez crainte.
Nous sommes ensuite descendus au sous-sol PMA et en entrant dans la toute petite salle d'attente nous avons vu un couple que nous avions déjà vu lors de notre première insémination...Regards complices, quelques mots réconfortants, sourires amicaux et encourageants...Nous ne nous connaissons pas, mais nous savons...nous savons que nous vivons les mêmes choses atrocement difficiles.

F. est encuite appelé pour son recueil, il revient quelques temps après. Une grosse demi-heure plus tard, on l'appelle à nouveau pour lui dire que tout s'est bien passé et qu'on nous appelera dans une petite heure. Pendant ce temps les couples se succèdent. J'aimerais que cette salle soit vide, que nous soyions seuls...mais non, l'infertilité c'est devenu à la mode, on nous a piqué l'idée...( je plaisante bien sûr...cette salle est tristement pleine et tous les regards échangés disent : pourvu que nous ne soyions bientôt plus là!).

On nous appelle enfin. Une gynécologue , pas celle de d'habitude, nous accompagne dans la salle d'insémination.
La spécialiste met tout en place, on apporte  les zozos de F. et hop, dans l'utérus les copains. Le " perçage" de l'utérus m'a fait mal cette fois...j'ai fait la grimace.
Bon , voilà, c'est terminé, il ne me reste plus qu' à rester 10 minutes couchée...La spécialiste me dit: " je croise les doigt pour vous" en me tapotant la jambe.
Nous aussi on croise les doigts madame, si vous saviez à quel point.